Enlisée...
Alors ce roman d'Olivier Adam, j'ai longuement hésité avant de vouloir le lire, des pours mais aussi des contres lus à droite à gauche, quelque part je ne voulais pas écorner l'admiration que je lui porte je pense...j'ai laissé le Père Noël choisir, puis m'y suis plongée maintenant...pas la meilleure période en fait, parce-qu'il faut repasser pour la lecture anti-déprime. Ce roman me plombe, j'ai eu beaucoup de mal à m'y accrocher, à ce héros double de l'auteur (?) narcissique et qui juge tout avec sarcasme et dérision...et puis...on se prend à nouveau le vent dans la figure, l'eau salée qui claque et surtout cette banlieue qui a été comme la mienne, cette classe sociale qui a été la mienne, l'interrogation constante, comment faire bien avec ses enfants, comment parler à ses parents...Je suis enlisée mais je ne peux plus le lâcher...
"On est ce qu'on peut. On a certes le devoir de l'être de son mieux mais enfin, on est ce qu'on peut..."
"Les livres, la musique, les films, si déprimants qu'ils soient en apparence, me transcendaient, me tiraient vers le haut, m'incitaient à la vigilance, me commandaient de me tenir vivant, debout, les yeux et les sens grands ouverts. Ils agissaient comme des électrochocs me sortant du sommeil qui nous geutte tous, du vide-poches dans lequel menace de se loger notre vie si on n'y prend pas garde"
Merci Olivier Adam