Point BD
Je l'ai déjà dit, la BD n'est pas mon genre de prédilection mais de temps en temps j'aime pourtant me tourner vers le dessin et les planches et découvre alors de jolies pépites. Mon fournisseur officiel est la bibilothèque de ma ville et dernièrement je suis partie avec 3 BD sous le bras, et elles m'ont toutes charmée.
- Le guide du mauvais père de Guy Delisle (éditions Delcourt):
Je l'avais déjà lue avant de sortir de la bibliothèque...mais je devais absolument le faire lire à mon mari, car je l'ai plus d'une fois reconnu dans les réflexions de ce papa loin d'être parfait mais très attachant. Qu'il essaye de se dépatouiller d'une bourde sur le Père Noël ou d'inculquer les "bonnes" manières à sa fille, on passe un très bon moment en sa compagnie (la 1ere histoire est une spéciale dédiace à mon cher et tendre ^^)
- N'embrassez pas qui vous voulez, de Marzena Sowa et Sandrine Revel (éditions Dupuis):
Là l'histoire est beaucoup plus sombre: nous sommes sous le régime stalinien et Viktor tente d'embrasser sa petite voisine lors d'une énième projection de propagande stalinienne., mais celle-ci ne se laisse pas faire...A travers les conséquences de cet acte enfantin, c'est le système communiste qui est dénoncé..." On peut tout penser mais on ne peut pas tout dire", voilà ce que les enfants apprennent du monde des adultes. Une belle lecture qui nous laisse méditer sur la vérité: " c'est comme une paire de fesses. Chacun la sienne". Et le poème qui clôture la BD est magnifique.
- Hôtel Particulier de Guillaume Sorel (éditions Casterman):
Deuxième rencontre avec Sorel pour moi après Les derniers jours de Stefan Zweig. Autant les dessins n'étaient pas un coup de coeur pour Zweig mais là, ça a fait "boum". Les planches en noir et blanc sont magnifiques...et j'ai été transportée par l'histoire! Il faut dire que la Bd s'ouvre sur le poème Ophélie d'Arthur Rimbaud qui est tout simplement beau et pourtant nous assistons au suicide de la jeune femme qui se prénome en fait Emilie. Si son corps est emporté par l'ambulance, son âme va rester hanter l'immeuble et assister au quotiden de ses habitants, tout en discutant avec un chat. De fait, Sorel transforme ce quotidien en petits contes fantastiques et érotiques, où le réel et le surnaturel se mêlent avec beaucoup d'élégance, rappelant aussi quelque peu l'univers de Maupassant et de son Horla. Un ouvrage que j'ai pris autant de plaisir à lire qu'à regarder.